Accueillir un collaborateur international, ce n’est pas juste une histoire de visas.
Quand un expatrié arrive en France, il perd tous ses repères.
Il se retrouve en situation de dépendance, obligé de demander de l’aide pour des choses simples : comprendre les différences culturelles, ouvrir un compte bancaire, inscrire ses enfants à l’école.
C’est un vrai coup dans l’ego.
Il se sent redevenir un enfant, qui doit être pris par la main à chaque étape.
Et ce n’est pas seulement difficile pour lui.
Sa famille vit exactement la même chose. Conjoint isolé, enfants perdus à l’école, personne avec qui partager leur quotidien. À cela s’ajoutent des différences culturelles parfois déstabilisantes, voire humiliantes.
Je le vois dans mon travail, mais je l’ai surtout vu dans ma propre famille.
Quand j’ai demandé à ma femme de me rejoindre en France, ce n’était pas son projet à elle. Elle n’était pas venue pour sa carrière. C’est une personne extrêmement sociable, très attachée à sa famille, et là, elle s’est retrouvée seule, dans un pays inconnu, entourée d’inconnus, sans activités, sans réseau.
Ça peut paraître évident avec du recul, mais elle a été profondément chamboulée émotionnellement.
Il a fallu trouver une solution.
Une raison de sortir, de rencontrer d’autres Français, mais aussi d’autres personnes dans la même situation qu’elle, venues en France pour des raisons diverses.
Aujourd’hui, elle connaît plus de monde que moi. Elle a plus d’amis que moi.
Et j’en suis particulièrement fier.
Tout ça pour dire : un consultant en mobilité internationale ne s’occupe pas seulement des visas et de la paperasse.
Il accompagne aussi cette dimension humaine, émotionnelle et sociale.
Et c’est souvent ça qui fait la différence entre un collaborateur qui reste… et un collaborateur qui repart.