L’humour est souvent présenté comme un excellent moyen de créer des liens au travail. Pourtant, mal dosé ou mal compris, il peut devenir un véritable frein à l’intégration, notamment dans un contexte interculturel.
1. Ce qui fait rire ici peut choquer ailleurs
Les Français, par exemple, apprécient l’humour basé sur l’ironie ou la critique subtile. À l’inverse, dans certaines cultures asiatiques, l’humour est davantage lié à l’autodérision ou à des situations cocasses, mais rarement à la critique frontale. Ce qui peut être perçu comme un simple trait d’esprit en France peut être vécu comme un manque de respect ou une attaque personnelle dans d’autres cultures.
2. L’humour hiérarchique : à manier avec prudence
Dans certaines entreprises françaises, il n’est pas rare de voir un manager plaisanter sur un collaborateur en public. Mais dans d’autres pays, un supérieur qui fait une blague sur un employé peut être vu comme humiliant et déstabilisant. À l’inverse, certaines cultures estiment inapproprié qu’un subordonné plaisante avec son manager, même de manière bienveillante.
3. L’autodérision, un humour plus universel
S’il existe un type d’humour qui passe généralement mieux à l’international, c’est l’autodérision. Rire de soi-même est souvent perçu comme un signe d’humilité et d’ouverture. Attention toutefois : se rabaisser excessivement pour faire rire peut aussi donner une image négative de soi.
4. La barrière linguistique et culturelle
Enfin, n’oublions pas que l’humour repose énormément sur les jeux de mots, références culturelles et implicites. Un collaborateur qui ne maîtrise pas parfaitement la langue ou la culture risque non seulement de ne pas comprendre la blague, mais aussi de se sentir exclu ou gêné.
💡 À retenir
- Avant de faire une blague, demande-toi : est-elle bienveillante et compréhensible pour tous ?
- Préfère l’autodérision aux blagues sur autrui.
- Observe comment tes collègues rient entre eux avant de te lancer.
- Et surtout, si tu vois que ton humour ne passe pas… ne persiste pas !
L’humour peut rapprocher, mais il peut aussi diviser. Dans un environnement interculturel, il est toujours préférable d’y aller avec délicatesse et observation.